Certifications du degré secondaire II

Au degré secondaire II, plusieurs types de certifications sont possibles avec une durée qui varie entre deux et cinq ans.

• une formation générale : maturités gymnasiales, certificats des écoles de culture générale (ECG) et titres des écoles internationales situées en Suisse;
• une formation professionnelle initiale : certificats fédéraux de capacité (CFC) et attestations fédérales (AFP).

• le Taux net de première certification, qui concerne les jeunes ayant passé par l'école obligatoire suisse qui obtiennent un premier titre du degré secondaire II dans le pays jusqu'à l'âge de 25 ans. (OFS)
• le Taux net de maturités (maturité gymnasiale qui est une 1re certification, maturité professionnelle ou maturité spécialisée qui représente une 2e certification), qui concerne les jeunes ayant passé par l'école obligatoire qui obtiennent un certificat de maturité en Suisse jusqu'à l'âge de 25 ans. (OFS)
• le Nombre de certificats de maturité (maturité gymnasiale qui est une 1re certification; maturité professionnelle ou maturité spécialisée qui représente une 2e certification), qui correspond aux certificats délivrés après la passation des examens de fin d'études du degré secondaire II. (OFS)

Pour consulter les définitions utilisées et pour des informations complémentaires sur la collecte des données telles que les objectifs, le niveau d'enseignement visé, les cantons concernés, la méthode de calcul et la période des mises à jour des données, cliquez ici.

C'est au degré secondaire II que s'acquièrent les premières qualifications qui ouvrent non seulement l'accès aux études supérieures, mais préparent également les jeunes adultes à entrer sur le marché du travail en tant que main-d'œuvre qualifiée. Une certification du degré secondaire II est aujourd'hui communément considérée comme le bagage minimum pour réussir l'entrée dans la vie active.

Pour les certifications du degré secondaire II (voir ci-dessous, taux net de 1re certification et taux net de maturités), l'OFS utilise un indicateur nommé au niveau international « taux d'obtention d'un diplôme ». La méthode de calcul est indiquée ci-dessus. Malgré le fait que l'indicateur est largement employé au niveau international (par exemple par l'OCDE), son interprétation reste complexe (pour plus des détails, voir « Guide de l'OCDE pour l'établissement de statistiques internationalement comparables dans le domaine de l'éducation 2018 : Concepts, normes, définitions et classifications », page 107 OCDE).

Pour rappel, les cantons concernés ici sont: Berne, Fribourg, Genève, Neuchâtel, Jura, Valais et Vaud. Les cantons bilingues sont pris dans leur ensemble.

En 2020, selon les données de l'OFS, un taux net de 90.2% est obtenu en Suisse pour la 1re certification du degré secondaire II. Ce taux est calculé en prenant en compte les jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans.

Globalement, en 2020, le taux de 1re certification des cantons considérés varie entre 86.2% (canton de Vaud) et 92.3% (canton de Berne). Par canton de domicile, le taux de certification de la formation professionnelle initiale est en général plus élevé que celui de certification de formation générale (à l'exception du canton de Genève pour lequel ce sont les certifications de formation générale qui prédominent). Pour le canton Vaud, les deux taux sont approximativement égaux, avec une légère prépondérance pour les certifications de formation générale.

En 2020, selon les données de l'OFS, le taux net de maturité est de 42.1% en Suisse. Ce taux est calculé en prenant en compte les jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans. Six des sept cantons considérés ici dépassent le taux total de maturités au niveau suisse (fait exception le canton de Berne avec 38.3%).

Depuis 2015, les taux de maturités gymnasiales sont restés relativement stables. Des variations entre les cantons sont toutefois constatées, avec des taux plus élevés dans les cantons de Genève et de Vaud.

Introduite il y a une quinzaine d'années, les premiers diplômes de maturité spécialisée ont été octroyés dès 2008 et, depuis lors, cette formation est de plus en plus suivie. Depuis 2015, l'évolution des taux de maturités spécialisées montre une tendance générale à la hausse. Dans le canton de Berne, l'obtention d'une maturité spécialisée reste très marginale (avec un taux entre 1.4% et 2.3%), alors que dans le canton du Valais elle est plus répandue, avec un taux de maturité spécialisée qui varie entre 7% et 9%.

En 2021, en Suisse ont été délivrés 36 431 certificats de maturité (maturités gymnasiales, professionnels, spécialisées). Ce total est calculé indépendamment de l'âge des personnes certifiées. Notons que d'autres types de certificats de degré secondaire II (examens finaux des écoles de culture générale et certificats de passerelles) sont délivrés ; ils ne sont pas pris en compte ci-dessous.

L'obtention d'un certificat de maturité gymnasiale concerne plus les femmes que les hommes, avec environ les mêmes proportions dans les sept cantons considérés. Contrairement aux années précédentes, pour lesquelles on observait une progression du nombre des maturités professionnelles féminines, une légère diminution de celui-ci est enregistrée en 2021. Le pourcentage de femmes ayant reçu un certificat de maturité est assez proche de celui des hommes dans la majorité des cantons considérés, et légèrement supérieur dans le canton du Jura. Pour les maturités spécialisées, malgré une forte prévalence féminine, on constate une progression de la part des hommes par rapport aux années précédentes.

Dans le but de maintenir, voire d'augmenter l'attractivité de la maturité professionnelle, le projet Maturité professionnelle 2030, a été lancé en septembre 2022 par la Conférence tripartite de la formation professionnelle (CTFP). « Cela concerne plus particulièrement l'ordonnance sur la maturité professionnelle fédérale édictée par le Conseil fédéral en 2009 et le plan d'études cadre pour la maturité professionnelle (PEC MP) édicté par le SEFRI en 2012. » (formationprofessionnelle2030.ch)

Au niveau international, pour les différences femmes-hommes, la publication Indicateurs de l'éducation à la loupe, #79 (mars 2021) de l'OCDE, traite de la question : Pourquoi les jeunes femmes sont-elles plus nombreuses que les jeunes hommes à faire des études supérieures ?.