Evaluation de l'expérience d'apprentissage bilingue de Sierre
La Commune de Sierre, dans le canton du Valais, se trouve à la frontière des langues. A l'automne 1993, elle ouvrait trois classes enfantines bilingues (dialecte alémanique et français) et invitait le Service de la recherche de l'IRDP à procéder à l'évaluation de cette expérience.
Une première évaluation interne de type qualitatif a été menée auprès des enseignantes, des parents et des élèves, en décembre déjà, afin de recueillir les premiers résultats et les premières appréciations. Une seconde évaluation externe et de type quantitatif a été conduite en fin d'année pour apprécier les compétences acquises par les élèves.
Ces deux études ont tout d'abord montré que la présence de petits francophones dans des classes antérieurement considérées comme germanophones a été perçue par certains parents, notamment bilingues, comme une menace et un danger pour la minorité germanophone de Sierre. L'évaluation des compétences en fin d'année n'a pourtant pas confirmé cette crainte. L'expérience n'a pas eu d'incidences négatives sur les compétences de langue maternelle des enfants germanophones. Quant aux enfants francophones, ils ont bénéficié de ces premiers apprentissages en dialecte, langue qu'ils commencent effectivement à comprendre et même à parler.
EVALUATION DER GEMISCHTSPRACHIGEN KINDERGARTENKLASSEN VON SIDERS Zusammenfassung Die Gemeinde Siders befindet sich an der deutsch-französischen Sprachgrenze des Kantons Wallis. Im Herbst 1993 wurden zwölf französischsprachige Kinder den drei deutschsprachigen Kindergartenklassen (Oberwalliser Deutsch) zugeteilt. Die Gemeinde Siders bat die Forschungsabteilung des IRDP, den Unterricht in diesen Klassen zu evaluieren. Bereits im Dezember 1993 wurde intern eine qualitative Evaluation bei Lehrern, Eltern und Schülern durchgeführt. Eine zweite, quantitative Untersuchung am Ende des Schuljahres 1993/94 evaluierte die während des Schuljahres erreichten Sprachkompetenzen der Schüler. In beiden Arbeiten wird gezeigt, dass die Anwesenheit französischsprachiger Kinder in deutschen Kindergärten von einigen als Bedrohung angesehen wurde. Die Befürchtungen deutschsprachiger Eltern, die Muttersprache ihres Kindes würde in einer gemischtsprachigen Klasse beeinträchtigt werden, konnten eindeutig widerlegt werden. Was die französischsprachigen Kinder betrifft, verstanden diese bereits am Ende des Schuljahres einfache Anweisungen, einige produzierten gar schon selber kleinere, einfache Sätze.