Le présent a un prologue !
Des publications qui ont marqué ces 50 années...
Pour illustrer ce demi-siècle de recherche en éducation à l'IRDP (1969-2019), la Documentation a sollicité quelques chercheuses et chercheurs ayant travaillé à l'Institut en leur demandant de sélectionner, parmi leurs propres publications ou celles de leurs collègues, celles qui – pour des raisons qui peuvent être diverses – leur apparaissent comme les plus marquantes, puis de rédiger un commentaire actuel sur ces écrits «historiques».
Il en résulte une exposition, commentée, de quelques publications « phares » de l'IRDP. Cette exposition est aussi disponible sous forme de brochure à télécharger
Coordination: Françoise Landry, documentaliste à l'IRDP.
Toutes ces publications peuvent être consultées en ligne ou empruntées à l'IRDP. Contactez
Soudaine accélération européenne en matière de formation des enseignants : moins qu'un canari ?
Jacques-André Tschoumy. Neuchâtel : IRDP, 1991
Cette publication avait cherché à démontrer la nécessité de rendre universitaires les formations à l'enseignement en Europe. Pour appui, j'avais osé prendre l'exemple du vétérinaire, qui, pour opérer, ne serait-ce qu'un canari, devait préalablement suivre de nombreux semestres de formation universitaire, alors que l'enseignant de nos enfants n'en suivait aucun. Contre toute attente, ce fut mon best-seller, à Genève singulièrement. La comparaison osée à l'art vétérinaire avait fait mouche. Cette publication fut très souvent citée dans les réunions dédiées à la réforme de la formation des enseignants en Suisse romande. Magie des titres !
Jacques-André Tschoumy
Parler européen demain ?
Jacques-André Tschoumy. Neuchâtel : IRDP, 1994
Publication à la conception la plus complexe
L'élaboration de cette publication fut la plus complexe, mais aussi la plus aboutie.
Quant au fond d'abord
Grâce à ma pratique à l'IRDP, à mes lectures, à mes contacts européens, à divers débats en divers points d'Europe, j'avais accumulé un savoir théorique, un savoir pratique, un savoir politique, un savoir linguistique, un savoir pédagogique, un savoir méthodologique. J'ai cherché à croiser toutes ces dimensions en un ouvrage postulant le plurilinguisme européen, patrimoine commun décliné sous diverses modalités en Europe. Cette ouverture réciproque des chercheurs, des enseignants, des administrateurs, des linguistes et des politiques m'avait toujours paru déterminante. L'ouvrage devait initier une collection nouvelle à l'IRDP et en Suisse romande, collection intégrant les données d'un savoir d'un temps en Europe, savoir développé en double écriture, l'une, longue, pour lecteurs avisés, l'autre, synthétique, pour les lecteurs intéressés. Ce fut le seul exemple de cette collection.
Quant à la forme ensuite
Un format novateur de la publication avait été choisi, soit le format d'une cassette, cette cassette regroupant six cahiers à contenu spécifique. Cette exigence m'a mené à des choix qui m'auront mobilisé tout un été. Exercice passionnant par l'exigence d'une intégration des savoirs, par le croisement de données générales à toute l'Europe et de terrains locaux toujours spécifiques, par la tension permanente induite par l'interaction de la théorie et de la pratique. Mais compilation forte d'un savoir européen d'un moment. Le décalage sémantique du titre, voulu, a intrigué pendant longtemps.
Jacques-André Tschoumy
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Épreuves romandes communes : de l'analyse des épreuves cantonales à un modèle d'évaluation adapté au PER : rapport final du projet EpRoCo.
Viridiana Marc et Martine Wirthner. Neuchâtel : IRDP, 2012
Une publication qui m’a marqué. Pourquoi ?
Depuis 2007, les cantons romands se donnent comme objectif d'organiser des épreuves romandes communes au sein de l'Espace romand de la formation afin de vérifier l'atteinte des objectifs du plan d'études. Il s'agit donc en principe d'examens de type sommatif. Si les autres objectifs de la Convention scolaire romande sont majoritairement atteints (avec l'exception très notable des Portfolios, pour les langues étrangères), l’avenir des Épreuves romandes semble plutôt incertain…
Le rapport de Marc et Wirthner montre très bien la complexité des épreuves cantonales : en lisant ce rapport, j'ai compris qu'il serait probablement illusoire de s'attendre à des épreuves romandes susceptibles d'être vraiment « communes », car l'hétérogénéité dans les cantons est bien trop importante. Si épreuves romandes il y aura, elles ne pourront guère se substituer aux épreuves cantonales, mais tout au plus les compléter ou les influencer d'une manière ou d'une autre. Mais on atteint là sans doute l'une des limites de la collaboration intercantonale.
Daniel Elmiger
Informatique scolaire : 10 ans d'expériences. Étude exploratoire des effets de l'introduction de l'ordinateur à l'école obligatoire.
Alex Blanchet et Luc-Olivier Pochon et al. Neuchâtel : IRDP, CCCR, 1996
Un rapport rejeté
En 1995, le groupe intercentres « Informatique à l'école » publiait pour consultation son rapport : Informatique scolaire : 10 ans d'expériences.
En passant, notez que les préoccupations concernant l'ordinateur à l'école ne datent pas d'hier, contrairement à ce que bien des articles publiés dans les journaux ne laissent à penser. Deuxième remarque qui relativise la précédente : le développement rapide du secteur fait qu'il faut certainement tout reprendre périodiquement à zéro. Troisième remarque : le groupe était remarquablement dynamique et très soudé par les pique-niques près de la Chapelle de Malley ou par les repas au Café des bouchers ou à la Brasserie des abattoirs.
Mais le rapport ne passe pas la rampe de la C3R (ou CCCR : Commission de Coordination des Centres de Recherche). Motif évoqué : les comparaisons intercantonales ne sont pas de mise vu le faible nombre de répondants au questionnaire. Oui, ce n'est pas faux. Il faut ajouter qu'à l'époque, les comparaisons intercantonales ne se faisaient pas. Bref, la séance à la C3R est assez houleuse et le groupe remet l'ouvrage sur le métier.
Le rapport est finalement adopté et diffusé. Dans la lettre d'accompagnement, signée par Jacques Weiss et Jean Paschoud, alors président de la C3R, on lit : « Les chercheurs ont tenu compte de plusieurs objections et critiques formulées… »
Avec le recul, les membres de la C3R (menés par M. Hübermann) avaient raison ; la première version était assez indigeste (138 pages). La deuxième (60 pages) est plus incisive. C'est toutefois dommage qu'on ne l'ait pas enregistrée comme document de travail. L'annexe constituée de rapports cantonaux fourmille de renseignements sur cette époque héroïque.
En 1996, dans un rapport commandité par le FNS (P. Mendelsohn et P. Jermann : Rapport de tendances au Fonds National suisse de la Recherche scientifique), les auteurs considèrent que cette recherche est l'une des opérations les plus originales en la matière qu'ait connu la Suisse depuis 1987. En attendant la suivante ?
Luc-Olivier Pochon
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Rapport du groupe SIPRI-ATE
Jacques Weiss, Jean Cardinet et CDIP. Neuchâtel : IRDP, 1982
Un rapport qui m'aura marqué est celui concernant l'Appréciation du travail des élèves – ATE, rédigé par Jacques Weiss et Jean Cardinet. Détail qui a son importance, Solange Penot était la secrétaire en charge de la frappe du rapport.
J'arrivais frais émoulu dans cet univers irdpesque où il fallait jongler entre recherche et politique, innovation et conservatisme. Je n'en revenais pas qu'après une nouvelle consultation, une quinzième (?) version du rapport était à la frappe.
Cet étonnement a de quoi étonner un·e chercheur·euse actuel·le qui en deux coups de cuillère à pot publie un article en une dizaine de variantes. Il faut donc rappeler que les systèmes de traitement de texte n'étaient pas encore d'un usage courant (loin s'en faut) et que chaque nouvelle version nécessitait une refrappe complète, bien que, parfois, les couper-coller (avec ciseaux et colle) permettaient d'épargner un peu de travail (ensuite la photocopieuse, oui cela existait, aplanissait le tout).
C'était une belle époque ponctuée par le martèlement des machines à boules ! Tout un monde qui a disparu d'un jour à l'autre. Lorsque Bertrand Vermot a été engagé comme assistant pour le secteur mathématique, il en entend parler pour la première fois, mais impossible de lui en montrer un exemplaire en chair et en os.
Luc-Olivier Pochon
Parole étouffée, parole libérée : fondements et limites d'une pédagogie de l'oral.
Martine Wirthner, Daniel Martin et Philippe Perrenoud. Neuchâtel ; Paris : Delachaux et Niestlé, 1991
La rénovation de l’enseignement du français, lancée en Suisse romande à la fin des années 1970 avec la parution de Maitrise du français, est suivie et régulée par l’IRDP et la COROF (Commission Romande d’Observation du Français) rassemblant des représentants du monde politique, de l’enseignement, des parents et des chercheurs des sept cantons de Suisse romande.
Maitrise du français (Besson et al., 1979) insiste sur le caractère communicatif de la langue et fait reposer l’enseignement et l’apprentissage du français langue première de l’école sur quatre piliers : savoir parler – savoir écouter – savoir écrire – savoir lire. L’oral y tient ainsi une place importante, au même titre que l’écrit.
Cependant, comment réaliser effectivement un tel enseignement de l’oral, qui jusqu’alors était concentré essentiellement autour de l’élocution et de la récitation ? Quel oral aborder ? Celui qui sert pour apprendre ou un oral spécifique ? Normé, proche de l’écrit, ou ordinaire ? Par le biais de quelles activités ? Comment l’évaluer ? Les propositions de Maitrise du français, celles des plans d’étude sont trop floues pour répondre à ces interrogations. Le risque est alors de faire de l’oral le parent pauvre de l’enseignement et de l’apprentissage du français.
Au moment de la parution de Parole étouffée, parole libérée (1991), des résultats de recherche sur comment la rénovation a passé en Suisse romande ont été publiés.
À mes yeux, cet ouvrage constitue un jalon important dans le domaine de l’oral à l’école obligatoire ; tenant compte des résultats de l’IRDP et de la COROF, il fait le point sur un domaine d’enseignement et d’apprentissage particulièrement délicat. Il soulève des questions de fond et met en évidence les problèmes encore en suspens (en particulier le risque d’une accentuation des inégalités entre les élèves). Il présente aussi des expériences pédagogiques innovantes et ouvre ainsi une porte sur l’avenir.
Aujourd’hui, plus de 25 ans après, la situation dans ce domaine s’est-elle décantée ? Certes, la didactique a passé par là, de nouveaux objectifs ont été rédigés (PER), et des outils au service de l’enseignement et de l’apprentissage ont été conçus pour la Suisse romande (S’exprimer en français, 2001, Dolz, Noverraz et Schneuwly), basés sur les genres textuels, dont ceux oraux. Pourtant, au-delà de ces réalisations, il semble bien que l’oral reste un parent pauvre de l’enseignement et de l’apprentissage du français langue première de l’école (et pas seulement en Suisse romande). Il suffit de se référer à l’ouvrage de 2017 L’oral aujourd’hui : perspectives didactiques, de De Pietro, Fisher & Gagnon (Dirs) pour se rendre compte que certaines des questions de 1991 restent d’actualité !
Martine Wirthner
Un homme : Bruno Bettelheim. Le traitement des troubles affectifs graves chez l’enfant
Anne-Marie Cardinaux. Neuchâtel : IRDP, 1976
Passionnée par la psychologie de l’enfant, j’ai eu le privilège, avec l’accord de Samuel Roller, alors directeur de l’IRDP, de pouvoir suivre les cours de psychologie de l’enfant pendant deux semestres, en qualité d’auditrice libre, à l’Université de Lausanne. Cette activité m’a amenée à lire les ouvrages de Bruno Bettelheim et à me passionner pour ses travaux.
L’IRDP, à ce moment-là, planchait sur une nouvelle collection de «synthèses documentaires » et j’ai donné à lire à Samuel Roller le résultat de mes réflexions à la lecture des œuvres de ce thérapeute ; l’accueil fut un peu mitigé, mais le texte fut finalement accepté et fit l’objet de la synthèse documentaire No 1 en mars 1976.
J’ai eu le privilège d’en être remerciée par Bruno Bettelheim.
Anne-Marie Cardinaux
Externe Evaluierung der Pilotphase des Französisch- und Englischunterrichts nach Passepartout : Schuljahre 2009-2016
Lisa Singh et Daniel Elmiger. Neuchâtel : IRDP, 2017
Introduction d'un nouvel enseignement du français et de l'anglais en Suisse alémanique : évaluation scientifique de la phase pilote Passepartout.
Lisa Singh. Neuchâtel : IRDP, 2017
Le projet Passepartout a été pour moi…
- une récolte de voix et d’expériences, émanant de différents publics (élèves, enseignant·e·s, parents), sur le nouvel enseignement des langues étrangères (français et anglais langues étrangères) ;
- une étude longitudinale qui a duré sept années et qui m'a permis, d'une part, de rencontrer et d’interroger nombre d'enseignant·e·s et élèves impliqué·e·s dans la phase pilote et, d'autre part, d’observer des leçons dédiées à la didactique du plurilinguisme ;
- la possibilité d'envoyer un retour aux acteurs et actrices impliqué·e·s à travers les rapports (qui étaient internes pendant la phase pilote et qui ont été rendus publics après la finalisation du projet, en 2017 (Singh & Elmiger 2017)) ;
- une source d’inspiration pour mon travail comme chercheuse au sein de l’IRDP, et également pour d’autres projets comme le suivi scientifique des phases pilotes de More !1 , English in Mind 2 et PRIMA3. Les « ponts » vers d'autres projets de Suisse romande se situent, par exemple, dans la mise en pratique de la didactique actuelle en langues étrangères, dans la façon de mettre en œuvre les nouveaux plans d’études alémanique (Lehrplan 214 ) et romand (Plan d'études romand5 ), et ceci à travers les moyens d’enseignement, dans la mise en application d’une phase pilote à l’école obligatoire, dans la méthodologie de la recherche, etc. ;
- la preuve que l’innovation dans l’enseignement et dans l’apprentissage ne s’arrête jamais, à travers, notamment, une étude de l’Institut de plurilinguisme6 7 / qui a abordé, en 2019, la grande question des compétences des élèves.
La recherche en éducation devrait toujours pouvoir accompagner cette innovation, afin de mener une réflexion pour développer ensemble, avec les acteurs et actrices impliqué·e·s, un enseignement qui permette un apprentissage motivant et efficace des langues étrangères en Suisse.
Lisa Singh
1 Collection de moyens d'enseignement d'anglais pour le cycle 2
2 Collection de moyens d'enseignement d'anglais pour le cycle 3
3 Enseignement de l'allemand par immersion précoce dans le canton de Neuchâtel
4 https://lehrplan21.ch/
5 https://www.plandetudes.ch/
6 http://www.institut-mehrsprachigkeit.ch/de/publications#5745
7 Wiedenkeller, E. & Lenz, P. (2019). Schlussbericht zum Projekt « Ergebnisbezogene Evaluation des Französischunterrichts in der 6. Klasse (HarmoS 8) in den sechs Passepartout-Kantonen » : durchgeführt von Juni 2015 bis März 2019 am Institut für Mehrsprachigkeit der Universität und der Pädagogischen Hochschule Freiburg im Auftrag der Passepartout-Kantone. Freiburg : Universität Freiburg; Institut für Mehrsprachigkeit
Lire Externe Evaluierung der Pilotphase des Französisch- und Englischunterrichts nach Passepartout: Schuljahre 2009-2016 ici
Lire Introduction d'un nouvel enseignement du français et de l'anglais en
Suisse alémanique ici
Odyssea : accueils et approches interculturelles
Christiane Perregaux. Neuchâtel : Commission romande des moyens d'enseignement et d'apprentissage, 1994
Kaléido : inventaire sélectif de supports didactiques
Elisabeth Zurbriggen et Sylviane Magnin Hottelier. Neuchâtel : Commission romande des moyens d'enseignement et d'apprentissage, 1994
Evaluation d'Odyssea et de Kaléido
Laure Neuenschwander. Neuchâtel : Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, 1997.
Années 1990 : Odyssea et Kaléido, la diversité scolaire comme effet des migrations
Dans les années 1990, la COROME1 est étroitement liée à l’IRDP puisque la présidence de cette commission est confiée à la cheffe de service des Moyens d’enseignement, un des services de l’IRDP d’alors. La COROME et ce service conduisent une grande machine de création de moyens d’enseignement au service de la coordination et de l’innovation scolaires en Suisse romande.
Les larges entreprises de production de moyens d’enseignement romands de Français et de Mathématiques alors en cours laissent peu de place à d’autres thématiques.
Et pourtant d’autres préoccupations se font pressantes. La diversification croissante des origines des élèves en fait partie, envisagée alors essentiellement comme effet des migrations. Des moyens pour faire face à cette situation sont réclamés par de nombreux enseignants. Il y a, dans quelques cantons romands, de solides expériences et de riches compétences en la matière. Sollicitées par le Service, elles mijotent un projet novateur : celui de l’édition de deux moyens d’enseignement complémentaires, un premier balayant et éclairant la problématique, Odyssea, et un second inventoriant ce qui déjà existe pour appuyer des activités de classe, Kaléido.
Je me souviens de discussions soutenues avant que la COROME ne se lance dans cette réalisation, extérieure à son champ math-français-allemand usuel !
Je me souviens de l’utilisation « discrète » qu’en firent les enseignants, mise en évidence par l’évaluation effectuée ultérieurement.
Et je me souviens aussi de la formidable équipe attelée à la rédaction de l’ensemble et de la qualité des réflexions et des échanges qui s’y développaient.
Irène Cornali-Engel
1 Commission Romande des Moyens d’Enseignement, réunissant les chefs de Service de tous les cantons romands à parité avec des représentants syndicaux.
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De la phrase aux énoncés : grammaire scolaire et descriptions linguistiques
Marie-José Béguelin et Marinette Matthey et al. Bruxelles : De Boeck Duculot, 2000
Années 1990 : régénérer la grammaire scolaire
Les grands chantiers conduits dès 1970 en Suisse romande en matière de rénovation de l’enseignement du français ont conduit à la production de toute une série de moyens d’enseignements.
Pour poursuivre le mouvement et le prolonger, un temps de bilan et de réflexion, notamment en matière de grammaire scolaire, s’impose.
C’est ainsi que la COROME1 a commandé directement à des « pointures » en la matière, la réalisation d’un ouvrage qui ne soit ni une terminologie officielle ni un traité de grammaire, mais un ambitieux texte ressource destiné par exemple à soutenir les prochaines équipes de rédacteurs de moyens d’enseignement.
Très beau projet pour une publication mise en place et conduite largement selon des procédures COROME mais clairement à la marge des productions alors usuelles de la COROME. Que l’on en juge :
• Ce n’est pas un moyen d’enseignement.
• Sa parution ne s’est pas faite sous logo COROME.
• L’ouvrage a été couronné par l’Académie royale de Belgique en 2003, obtenant le Prix Houziaux.
Je me souviens d’un intérêt discret des membres de la COROME pour une démarche en matière de grammaire conduite par des linguistes ! Je me souviens aussi de mon plaisir à me voir nommément remerciée dans l’ouvrage, pour mon engagement et mon obstination (sic) à initier le projet.
Irène Cornali-Engel
1 Commission Romande des Moyens d’Enseignement, réunissant les chefs de Service de tous les cantons romands à parité avec des représentants syndicaux.
Politique de la recherche et politique de l'éducation : texte d'un exposé présenté au 4e Congrès de l'Association internationale de pédagogie expérimentale de langue française (AIPELF),le lundi 16 mai 1977 à Genève
Samuel Roller. Neuchâtel : IRDP, 1977
1977 ! Samuel Roller, premier directeur de l’IRDP, était à la veille de sa retraite. Ce texte-conférence, exposé au 4e Congrès de l’Association internationale de pédagogie expérimentale de langue française, témoigne de l’esprit qui animait l’Institut au temps des pionniers.
Recherche expérimentale et innovation ! « Vous êtes des agents de changement », disait-il. Les années 68 ne sont pas loin en effet. Régulation et recherche-action également dans un large cadre conceptuel et politique qui donnait à nos modestes travaux l’illusion de la grandeur ! Ce texte me semble précisément bien illustrer ces articulations ainsi que la dimension de l’engagement de Samuel Roller.
J’ai donc choisi cet écrit, en cette année-anniversaire, parce qu’il évoque, pour moi, la tonalité dominante de mes sept premières années à l’Institut (1971 à 1977), et parce qu’il éveille à nouveau le souvenir de ces moments d’enthousiasme, de foi dans la science et dans ses perspectives concrètes pour une école meilleure.
Jacques Weiss
Comprendre l'écriture des nombres
Jean-François Perret. Berne ; Francfort/M. etc. : P. Lang, 1985
Que les élèves réussissent les multiples exercices de mathématique présentés sur fiches, c'est bien. Mais comprennent-ils réellement ce qui est à comprendre ? Une interrogation que soulevait plus particulièrement l'apprentissage de la numération, il y a quelque 40 ans !
Cette recherche évaluative s'inscrivait dans le cadre du programme de l'IRDP « Connaissances mathématiques à l'école primaire ». Les résultats d'ensemble sont présentés en cinq fascicules.
Jean-François Perret
Exosition réalisée dans le cadre du 50e anniversaire de l'IRDP sur la thématique "La diversité : un défi pour l'école, une question pour la recherche" (19-20 septembre 2019).